Le Bramerit

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vendredi, juillet 31 2009

flore des eaux mésoeutrophes courantes

Les eaux mésoeutrophes abritent une végétation bien particulière. Plusieurs affluents (Bramerit, Troquant, Charenton entre Saintes et Cognac, près de Merpins…), où transite de l’eau méso-eutrophe courante sont colonisés par une végétations rivulaires pionnières sur vases ou sables à éxondation estivale.

L’habitat est typique des ruisseaux et petites rivières de plaine, de courant faible à moyen et aux eaux eutrophes, à pH neutre ou basique et teneur variable en nitrates. La variabilité est importante et dépend de divers facteurs écologiques dont les modalités génèrent des faciès végétaux assez distincts :

- l’éclairement : en situation éclairée, les phanérogames peuvent être abondantes avec mélange d’hydrophytes (plantes aquatiques) comme les callitriches et d’amphiphytes (plantes amphibies) ; dans les secteurs ombragés, les phanérogames régressent au profit des bryophytes ;

- le courant et la profondeur : en situation de ralentissement du courant, les hydrophytes flottants (lentilles, Azolla) ou faiblement enracinés (Cératophylle) peuvent prendre de l’importance ; dans les secteurs les moins profonds (seuils rocheux), les plantes amphibies - Ache nodiflore Apium nodiflorum, Myosotis des marais Myosotis scorpioides, Sagittaire Sagittaria sagittifolia, Berle à feuilles étroites Berula erecta - peuvent former des peuplements denses ;

- la qualité chimique des eaux : les herbiers à Callitriche à angles obtus Callitriche obtusangula caractérisent des situations médianes quant à la trophie des eaux (conditions méso-eutrophes à eutrophes) alors que l’apparition ou la prolifération du Potamot pectiné Potamogeton pectinatus signale un enrichissement excessif ;

- la température : en cas de ralentissement du courant, les eaux peuvent se réchauffer fortement en été et favoriser le développement de certains faciès à Azolla Azolla filiculoides ou lentilles d’eau.

Informations trouvéesici

Si les formes eutrophes et, surtout, hypertrophes, de l’habitat sont assez répandues et tendent même à se développer avec la dégradation généralisée des milieux aquatiques, les faciès mésotrophes ou méso-eutrophes sont beaucoup plus rares. C’est dans de faciès de l’habitat que se développe le Petit Nénuphar Hydrocharis morsus-ranae, une espèce en régression spectaculaire au cours des 2 dernières décennies dans tous les marais arrière-littoraux charentais

Compte tenu de l’eutrophisation généralisée des eaux, d’origine agricole, la configuration type de l’habitat élémentaire est en nette régression partout. Dans ces conditions, la préservation des systèmes mésotrophes ou naturellement eutrophes devrait être prioritaire par rapport aux systèmes dégradés (eutrophisation ou hypertrophisation d’origine anthropique) en attendant que des mesures globales sur les causes de cette dégradation soient entreprises pour rétablir les conditions favorables à des formations plus complexes et plus intéressantes du point de vue de la biodiversité.

L'etat de conservation est assez satisfaisant pour le Bramerit. Les menaces de cet habitat sont la dégradation de la qualité de l'eau (eutrophisation) et la réduction de la dynamique de ce cours d'eau. La baisse des volumes d’eau circulant en été - du fait surtout des pompages agricoles - entraîne des dysfonctionnement plus ou moins graves qui altèrent l’habitat - réchauffement excessif des eaux, émersion estivale, assecs plus ou moins prolongés - alors que l’enrichissement des eaux (hypertrophisation) tend à appauvrir fortement la diversité des communautés végétales. L’envasement et la charge de matières en suspension peuvent aussi provoquer une régression des espèces caractéristiques.

La Mégaphorbiaie

La mégaphorbiaie est le nom donné en zone tempérée au stade floristique de transition entre la zone humide et la forêt.

La mégaphorbiaie typique est constituée d'une prairie dense de roseaux et de hautes plantes herbacées vivaces (1,5 à 2 mètres de haut voire 3 mètres pour certains roseaux), située en zone alluviale sur sol frais, non acide, plutôt eutrophe et humide (mais moins humide que les bas-marais et tourbières). Elle peut être périodiquement mais brièvement inondée.

Ce milieu est naturellement peu à peu colonisé par les ligneux et tend à évoluer vers la forêt humide qui prospérera sur son riche sol souvent para-tourbeux. Sa productivité en biomasse est très élevée, ce pourquoi il peut abriter ou nourrir une faune importante.

Elle est souvent linéaire parallèle à un cours d'eau bordé de zones humides, ou en ceinture de végétation, autour d'un marais ou d'une dépression humide.

Ces zones sont caractérisées par des communautés végétales particulières (dites de mégaphorbiaies), avec une végétation souvent dense, hétérogène et très diversifiée. Les saules et aulnes sont souvent les premiers arbres à les coloniser. Définition venant d'ici

La mégaphorbieaie sur le Bramerit

Entre Saint-Savinien et Saintes : dans la vallée du Bramerit (en amont de Saint-Savinien, entre Coulonges et les Garlopeaux), environ 5ha abandonnés (réserve de chasse) à physionomie de roselière (Phalaris rundinacea, Phragmites australis), colonisée par de jeunes saules Salix atrocinerea et le frêne.

L'état de conservation est assez médiocre en général.Cet habitats a fortement régressé pour cause de drainage et/ou de plantation d'arbres (ex peupleraies) dans les zones humides. L'altération de ce milieu est également causé par l'abandon de la fauche de litière. Mais surtout, le lessivage des engrais épandus dans les parcelles cultivées en céréales dans le lit majeur induit le développement d’espèces nitrophiles.

Les conseils de gestion de Natura 2000 sont de favoriser ou restaurer le fauche annuelle estivale de ces parcelles (incitation financière) et respecter la dynamique naturelle du fleuve et de ses affluents.

Documentation et texte trouvés ici

samedi, juillet 25 2009

L’aulnaie à Reine des prés (Filipendula ulmaria)

Elle est plus localisée en raison de ses exigences écologiques : marais des Breuils en val de Seugne et quelques secteurs aval des affluents de la Charente (BRAMERIT, Bourrut, Escambouille et Rochefollet).

C'est un refuge pour de nombreuses espèces.

Pour en savoir beaucoup plus au sujet des forêts humide riveraine, n'hésitez pas à aller sur ce site très riche et tout simple ici

Photo prise sur ce site

Tous les renseignements sur ce milieu sur le site du ministère de l'écologie aux pages 36 à 38

L’aulnaie-frênaie à Laîche espacée (Carex remota)

Elle s’observe le long des petits affluents de la rive droite de la Charente : tout le long du Coran et, plus ponctuellement (secteurs amont), en bordure du Bourrut, de l’Escambouille, du Rochefollet et du BRAMERIT.

"Les aulnaies-frênaies jouent un rôle capital pour diminuer la pollution des cours d’eau (une ripisylve de 30 m de large épure 90 % des nitrates !) et dans la régulation hydrique en tamponnant l’expansion des crues et limitant les risques d’inondation. Elles constituent des corridors écologiques indispensables aux migrations et aux échanges de nombreuses populations animales (insectes, batraciens, oiseaux, mammifères).

Sa sauvegarde est un enjeu prioritaire compte tenu de son importance écologique et des risques d’aggravation de sa raréfaction."

De plus amples renseignements ici

Complément d'information ici

Le massif le plus vaste (estimé à une quinzaine d’ha) se situe en vallée du Bramerit (juste en amont de Saint-Savinien), entre les 2 bras de cet affluent, au nord du hameau de Coulonges sur Charente. Peu pénétrable sauf en longeant le bras le plus au sud du cours d’eau, ce peuplement comporte une proportion non négligeable d’aulne glutineux. Quelques petites surfaces sont plantées en peupliers en périphérie de ce massif. La zone située entre le Vieux Bief (au sud) et le Bramerit (au nord) paraît la plus intéressante. Le frêne est présent de manière sporadique dans la partie amont de la vallée du Bramerit, vers la Grande Thibaudière.

"Les différents faciès de l’aulnaie-frênaie sont devenus rares partout en France, victimes d’un processus d’intensification croissant passant d’abord par un défrichement pour transformation en prairie semi-naturelle, puis conversion de la prairie en culture de maïs. La plantation de peupliers - si elle ne détruit pas directement l’habitat - altère cependant sa structure et sa composition botanique plus ou moins profondément selon les modalités de culture populicole employées."

"La conservation des aulnaies-frênaies repose avant tout sur celle du cours d’eau et de sa dynamique. Les transformations sont à proscrire et l’exploitation doit se limiter à quelques arbres avec maintien d’un couvert permanent."

Aulnaie-frênaie marécageuse en val de Seugne (Photo :Jean terrisse)

Laîche espacée (Carex remota) photo prise sur ce site

Le Groseillier rouge (Ribes rubrum), est une plante indicatrice de ce milieu, présente sur les rives du Bramerit et bénéficie d'une protection régionale.

La Parisette à 4 feuilles (Paris quadrifolia) pourrait se trouver sur le Bramerit. C'est une espèce protégée en Dordogne uniquement pour l'instant.

La Parisette à quatre feuilles en vallée du Bourrut (Photo : E. Champion)

Description complète de ce milieu sur les pages 26 à 28 sur le site du ministère de l'écologie.